La fibre de ma peinture s’est toujours attachée au terrain souple du textile,
et l’animal laineux s’y est donc tissé naturellement.
L’eau, le foin, la laine, quelques pierres, l’univers du mouton est assez restreint, il leur faut beaucoup d’élévation d’esprit pour rencontrer les baleines planant au dessus d’eux.
Les volumes laineux sont sonorisés et diffusent la composition musicale d’Alain Engelaere -Mouton-baleine- utilisant des bêlements et des chants de baleines.
Au premier stade de la création, un prélèvement d’objets simples puisés dans la nature: pierre, branche, feuille d’arbre...
Cet acte fondateur
met en place une dualité: d’une part il y a les objets qui tendent à l’immuable comme les pierres; ou, au contraire, des éléments fugaces comme les ombres. Ces pierres par leur nature stable, possèdent une histoire, une temporalité longue à l’image du cosmos.
Avec les ombres et l’eau, au contraire, le temps croît, se transforme, s’altère et se corrompt; il s’agit d’un temps dynamique à la recherche perpétuelle d’un équilibre provisoire.